Road movie documentaire – 1h31 – 2020
Synopsis :
Bien plus qu’un carnet de voyage, Painting Australia est un documentaire sur la civilisation moderne et sa construction à travers l’immigration et la colonisation. Au fil de son roadtrip en Australie, Arthur «the french gardener» nous propose une fresque inédite d’un pays clivé entre progrès industriel et étendues sauvages. A travers une multiplicité des paysages et personnages, ce film nous fait redécouvrir les vices et les beautés de notre monde, tout en nous démontrant qu’une nouvelle façon de vivre existe déjà.
Le film entier est en libre accès ci-dessous (visionnable et téléchargeable).
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Production : Activideo avec la participation de Diopside production.
Réalisation – Image – Montage: Arthur Levivier
Accompagnement : Etienne Milliès-Lacroix (Diopside production)
Mixage son : en cours par Pierre-Yves Hossepied
Musiques : Sam Menzies – Gunns – Sharah Beck – Southes. – Jak – Phil Foord – Pranava -Anthony Den Hartog & Jeremy Colings – Feet first dance Meditation – Alex Flach – Imogen Bell
Design Graphique : Victor Muzet-Herrström
Tourné en 2014 PAINTING AUSRALIA n’est sorti qu’en 2020 car sa création a été interrompue à plusieurs reprises par d’autres films dont ALORS C’EST QUI LES CASSEURS ? en 2016 et REGARDE AILLEURS en 2018.
Mot du réalisateur :
PAINTING AUSTRALIA est mon premier documentaire long-métrage. Il représente pour moi à la fois l’auto-apprentissage audiovisuel mais aussi la sortie de l’insouciance et le début d’un nouveau regard sur notre société.
Je suis arrivé en Australie avec deux objectifs : profiter de cet “eldorado” pour économiser puis voyager à travers le pays pour réaliser mon premier film documentaire. Mais très rapidement, le premier objectif m’a fait oublier le deuxième.
Après quelques jobs dans la restauration, j’ai commencé à jardiner pour des particuliers. Ça a tellement bien marché que je suis très vite rentré dans une logique de rentabilité extrême à travailler jusqu’à 14h par jour, 7 jours sur 7, pour gagner un maximum d’argent. Au bout de seulement quelques mois j’étais devenu une machine qui comptait son temps en dollars et qui avait totalement oublié son projet de film documentaire. Mais 8 mois après mon arrivée, mes amis et moi sommes partis sur les routes.
Au début du voyage, je ne m’intéressais qu’aux destinations touristiques. On roulait, on s’arrêtait, on prenait nos photos puis on repartait… Il m’a fallu plus d’un mois en mouvement pour lâcher prise, sentir mon esprit s’ouvrir à nouveau et retrouver l’envie de faire un film.
Sans réelle idée de départ, j’ai interviewé les gens que je croisais sur la route en leur demandant ce qu’ils pensaient de l’Australie. Au fil du voyage et à travers ces rencontres, je me suis vite rendu compte de la diversité de ce pays, tant au niveau de ses paysages que de sa population. Je me suis donc imprégné de cette diversité sillonnant le pays et en rencontrant un panel de gens : du backpacker à l’aborigène en passant par le conducteur de camion Roumain, le SDF ou encore l’homme du bush…
En réunissant toutes ces personnes dans un même film, l’objectif était d’abord de les faire communiquer les unes avec les autres pour contrer les faux jugements et les aprioris. Tel un médiateur, je me donnais pour objectif de faire du lien entre toutes ces personnes afin que chacune puisse se mettre à la place de l’autre. Au fil des discussions, j’ai pu dégager différents thèmes majeurs : la diversité culturelle et la xénophobie, la colonisation et l’oppression des aborigènes, la quête du bonheur et les illusions que l’on s’en fait, le véritable sens de la vie… A force de bouger, d’écouter et d’observer, c’est moi même qui me suis transformé et qui ai vu changer mon regard sur les autres, sur le monde et sur le sens même de la vie.
Ce film m’a donc permis de partager cette transformation et mes nouvelles valeurs. J’espère aussi avoir réussi à dresser un portrait représentatif de l’Australie et de sa diversité tout en questionnant notre façon de vivre ensemble dans le monde d’aujourd’hui.